Bien le bonjour ! Je me présente : je suis Laura, du blog Voyages en Pages. Sur mon blog, vous apprendrez comment faire votre propre carnet de voyage. Je vous explique tout, de comment fabriquer son carnet à comment être plus à l’aise en dessin, en passant par comment faire de jolis titres, ou comment créer des pages de carnet harmonieuses. Aujourd’hui, j’aimerais partager avec vous quelques astuces et mon matériel indispensable pour peindre en extérieur sereinement, et le plus facilement possible.
Note : Cet article a été écrit par Laura du blog voyages-en-pages.com
Mon matériel pour peindre en extérieur
Bon, commençons par nous équiper correctement pour cette petite sortie peinture… vous vous en doutez, le but du jeu, c’est de prendre le matériel le plus léger et le moins encombrant possible. Si en plus il est facile d’utilisation, c’est le top ! Et surtout, on ne veut pas faire l’impasse sur la qualité !
Quelle peinture pour peindre en extérieur ?
Les palettes de voyage toutes faites
Attaquons tout de suite le vif du sujet. La palette. Vous connaissez sans doute les petites palettes de voyage, que la plupart des marques proposent. Pour ma part, j’avais opté pour celle de chez Winsor&Newton.
Elle comporte 12 demi godets, elle est en plastique donc légère (à peine plus de 100g), et elle est très peu encombrante (6,5 x 13 cm). Les couleurs proposées forment une palette assez polyvalente. En faisant quelques mélanges, on peut obtenir une gamme de couleurs assez vaste.
C’est une excellente palette pour débuter, selon moi, et pour s’initier à l’aquarelle (surtout si on peint en extérieur).
Cela dit, ça reste de la peinture d’étude, donc de moins bonne qualité que la peinture professionnelle. Pour la plupart de vos dessins et carnets de voyage, ça sera amplement suffisant (Winsor & Newton reste une marque très qualitative). Mais si vous voulez exposer vos dessins, que ce soit dans une galerie ou dans votre salon, je vous recommande de faire attention à la réaction de vos pigments au soleil. (Certaines peintures vieillissent mal une exposition prolongée aux UV).
Faites votre propre palette !
Heureusement, j’ai la solution idéale si vous voulez combiner la praticité de la palette de voyage et la peinture de qualité professionnelle, ou même simplement avoir vos couleurs favorites avec vous en toutes circonstances. Fabriquez-vous votre propre palette !
Pas de panique, je ne vais pas me lancer dans un tuto compliqué qui va vous prendre tout votre week-end. Vous allez voir, créer votre palette modulable à l’infini et sur mesure est on ne peut plus simple ! 😉
Il vous suffira de vous procurer une palette vide, ainsi qu’un petit stock de demi godets (ou de godets full size, selon la taille de votre palette) vides.
Pour ma part, j’ai choisi ce set qui me convient parfaitement ! 🙂
La palette est en métal, donc légèrement plus lourde (mais plus résistante !) et un tout petit peu plus large.
Mais elle présente de nombreux avantages !
D’une part, sa taille et son agencement permettent de glisser une rangée supplémentaire de demi godets au milieu (donc on se retrouve avec 18 couleurs au lieu de 12).
Ensuite, elle possède un rabat en plus du couvercle, ce qui double la surface disponible pour les mélanges. Et enfin, petit détail, mais pas des moindres, elle a un anneau métallique repliable sur le dessous, ce qui permet de la tenir littéralement à un doigt ! Autant vous dire que pour peindre en extérieur, c’est un atout non négligeable ! 😉
En plus de tout ça, bien entendu, elle permet un choix et un agencement de couleurs complètement personnalisable et interchangeable. Vous pouvez avoir votre petit stock de demi godets à la maison, et habiller votre palette en fonction de vos envies du jour ! 😉
Pour la remplir, vous pouvez soit acheter des demi godets tout prêts (trouvables en recharges individuelles dans le commerce), ou remplir vos demi godets vides avec vos peintures en tube. Pour cela, laissez la peinture en tube sécher à l’air libre dans le godet toute une nuit, et vous vous retrouverez avec vos propres godets d’aquarelle faits maison ! Pour en savoir plus sur le sujet, je vous renvoie à mon article sur la création de sa palette d’aquarelle.
Quels pinceaux ?
Alors là, pour moi, pas d’hésitations. Je vais sans doute enfoncer une porte ouverte, mais le pinceau à réservoir d’eau est de loin le plus pratique.
Il est assez peu cher, on en trouve de tailles différentes pour varier les plaisirs, et surtout, il dispose dans son manche d’une petite réserve d’eau. Alors, on est bien d’accord, il ne vaut pas le petit gris ou les pinceaux plus haut de gamme en général, mais question praticité, on est au top ! Pas besoin de se trimbaler avec une réserve d’eau (qui se salirait et qu’il faudrait changer à chaque fois). L’eau reste propre dans son réservoir et maintient la touffe du pinceau toujours humide. (Pratique aussi pour les débutants qui ont du mal à gérer l’humidification de leur pinceau au début). On peut aussi faire tomber quelques gouttes au besoin en appuyant sur le réservoir.
En plus, ces pinceaux disposent d’un bouchon pour les protéger. (On sent bien qu’ils ont été conçus pour le voyage 😉 )
Autres outils pour peindre en extérieur
Les crayons aquarellables
Les crayons aquarellables sont aussi une alternative pratique pour les voyageurs. Quand on y réfléchit bien, il n’y a besoin que d’une petite trousse avec ses crayons et son pinceau dedans… 😉 En plus, si vous faites votre carnet de voyage et que vous n’avez pas le temps de vous poser pour peindre tranquillement, vous pouvez toujours appliquer votre couleur au crayon et l’humidifier plus tard, quand vous avez un moment.
Quoi qu’il en soit, je vous recommande d’avoir toujours deux ou trois crayons aquarellables dans votre trousse de voyage. Ils sont très pratiques pour les esquisses et croquis que vous allez mettre en couleur à l’aquarelle ensuite. En effet, à l’inverse du graphite, les pigments des crayons aquarellables vont se dissoudre dans l’eau et vos traits de construction s’effaceront gentiment. C’est quand même plus joli que de garder des traits de graphite sous vos aquarelles ! 😉 (Après bien sûr, chacun ses goûts, ça peut aussi donner un style !)
Les feutres aquarellables (ou pas)
Les feutres sont aussi une option (qu’ils soient aquarellables ou non). Comme les crayons, ils ont l’avantage d’être facilement transportables et utilisables en extérieur, et on peut avoir des rendus très jolis avec !
J’avoue ne pas utiliser souvent cette technique, mais de temps en temps je m’amuse à faire baver un peu un dessin au feutre, le résultat est vraiment sympa !
Selon moi, ils demandent quand même une certaine aisance, les bourdes sont moins faciles à rattraper avec ce medium… 😉
Et le support alors ?
Pour ce qui est du support, j’aurais tendance à vous conseiller un carnet petit et léger. C’est toujours le plus pratique pour voyager ! Si vous vous sentez d’humeur manuelle, vous pouvez même fabriquer votre propre carnet, et le faire sur mesure !
Le premier critère à prendre en compte, c’est la qualité du papier. Plus la technique que vous allez utiliser dessus sera humide, plus il vous faudra du papier épais. Dans le cas de l’aquarelle, vous vous en doutez, il va falloir prévoir un bon grammage ! (de l’ordre de 200 à 250 g/m² minimum)
Mes petites astuces supplémentaires pour la peinture en extérieur…
Tout ça, c’est très bien, mais j’ai encore quelques petites astuces pour vous faciliter la vie.
Le brassard chaussette
Beaucoup d’artistes utilisent de l’essuie-tout pour essuyer et nettoyer leur pinceau lorsqu’ils peignent. Personnellement, je préfère prendre du tissus (c’est meilleur pour la planète, et ça ne change pas tant que ça le résultat). Et pour mes séances de peinture en extérieur, j’ai encore amélioré le concept. J’ai nommé : le brassard chaussette ! Le principe est simple : prenez une vieille chaussette orpheline, coupez-en le bout (vous vous retrouvez donc avec un tube de tissus), enfilez-la sur votre poignet, et …TADAAAA ! Vous avez votre bout de tissus toujours à portée de main pour nettoyer et essuyer votre pinceau, sans avoir à le tenir ou à surveiller qu’il ne s’envole pas ! (Pour une utilisation optimale, enfilez votre brassard chaussette sur la main qui ne tient pas votre pinceau, bien entendu…)
Si toutes vos chaussettes ont la chance d’être en couple, vous pouvez évidemment faire la même chose avec un bout de tissus quelconque. (J’utilise pour ma part un bout de vieux T-shirt que j’ai noué pour pouvoir l’enfiler comme un bracelet).
Les pinces à dessin
Cet petites bêtes sont très pratique par jour de grand vent. (Elles sont d’ailleurs tout aussi efficaces en cas de brise légère, ou pour dompter un carnet un peu trop prompt à se refermer tout seul…) Dans tous les cas, je vous recommande d’en avoir toujours quelques unes sur vous lors de vos sorties créatives. On ne sait jamais, ça peut toujours servir !
Les sacoches de voyage pour artiste
Je n’ai pas la chance d’avoir ce genre de petite merveille, mais une artiste que je suis régulièrement a fait plusieurs revues sur des sacoches d’artistes pour le voyage. Elles permettent de transporter tout son matériel, et de servir également de support pour peindre et/ou dessiner debout par exemple. Si vous êtes souvent en vadrouille et que vous voulez vous faire un petit cadeau, n’hésitez pas à aller jeter un œil, ça pourrait vous intéresser.
Un petit pulvérisateur pour activer l’aquarelle
Avant de commencer à peindre, il est conseillé d’humidifier vos godets pour activer la peinture. En la mouillant quelques instants avant de prélever les pigments, vous leur laissez le temps de se dissoudre dans l’eau, et vous les prélèverez beaucoup plus facilement ensuite, et vos couleurs seront plus intenses. Pour activer votre palette, vous pouvez prévoir un petit pulvérisateur (pour ne pas perdre de temps).
Pour ma part, je préfère simplement verser une goutte ou deux grâce à mon pinceau à réservoir d’eau… A vous de choisir ce qui vous convient le mieux ! 🙂
Créer de la lumière facilement dans vos aquarelles
Aaaah, ces petites touches de blanc qui apportent de l’éclat, de la brillance et du relief à vos œuvres… Il serait dommage de s’en priver lorsqu’on est en déplacement, même si on a pas envie d’emmener son tube de gouache avec soi, ou son pot de 500 mL de drawing gum… Heureusement, là encore, il existe des alternatives qui vous permettront d’apporter de la lumière facilement dans vos dessins sur le terrain.
Le posca blanc
Pour les touches de peinture blanche ajoutées à la fin, les feutres Posca sont assez géniaux. Ils contiennent de la gouache, et sont très pratiques et faciles d’utilisation. Idéal pour le transport !
(Soit dit en passant, ils sont disponibles dans toutes les couleurs)
Le stylo Drawing gum
Pour ceux qui préfèrent laisser le papier à nu, vous connaissez sans doute le drawing gum.
Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec cet outil, il s’agit d’un fluide qu’on applique avant de peindre sur les zones qu’on veut laisser vierges. On laisse sécher, on peint tranquillement dessus, et une fois la peinture sèche, on le frictionne pour l’enlever. Les zones qui étaient recouvertes de drawing gum sont restées intactes.
Avant j’en transvasais une petite quantité dans un petit pot, et je me trimbalais avec. Le problème, c’est qu’il faut prévoir un pinceau, et que le drawing gum, en séchant, abîme ledit pinceau (et le nettoyer en extérieur n’est pas toujours chose aisée). C’est alors que j’ai découvert que cette potion magique bleue existait en stylo !
Le papier buvard
L’aquarelle, c’est très joli, mais c’est long. Et le temps de séchage n’est pas à négliger, sinon on se retrouve vite avec des catastrophes de type taches sur les pages opposées, ou pages qui collent entre elles… Ce que je peux vous conseiller pour limiter les dégâts, c’est d’utiliser du papier buvard (ou n’importe quelle surface absorbante) pour faire tampon. Bien sûr, ce n’est pas à utiliser à chaque fois, mais en cas d’urgence… Si vous venez de finir votre peinture, et qu’il faut repartir tout de suite (et donc refermer son carnet, alors que ce n’est pas sec), cela permettra de limiter au moins un peu la casse….
J’espère que cet article vous a aidé, et que vous avez trouvé une astuce ou deux à tester lors de votre prochaine sortie peinture ! 😉
N’hésitez pas à nous dire en commentaire quelles sont vos petits trucs à vous pour peindre en extérieur !
Et si vous avez envie de faire votre carnet de voyage, mais que vous manquez encore un peu de pratique ou d’idées, n’hésitez pas à venir faire un tour sur mon blog Voyages en Pages. Je vous partage tous mes conseils et astuces croquis, dessin, carnet de voyage, et bien d’autres choses encore ! 😉
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Super chouette cet article ! Très bien expliqué, détaillé et ça donne envie de s’y mettre 🙂
Des bons conseil très complémentaires avec le livre numérique. Merci pour vos conseils
Merci pour tous ces conseils qui conviendront parfaitement à beaucoup.
J’ajouterai des trucs essentiel au niveau de la boite de couleurs:
– Inutile de prévoir beaucoup de couleurs. Travailler en exterieur c’est d’abord profiter d’une lumière naturelle et devoir travailler ses mélanges. Il faut par-contre que la boite offre une ou plusieurs surfaces de mélanges.
Suite:
Choisir un bon papier qui absorbe et sèche assez rapidement, le coton est tout a fait adapté de ce point de vue même s’il est plus cher, c’est essentiel pour avoir de bon résultats.
Prendre aussi des carnets de taille assez grande pour pouvoir utiliser une partie du papier à ses croquis, prises de notes et essais de couleurs.
Moi, pour appliquer le drawing gum, j’utilise un pinceau au bout de caoutchouc conçu pour la peinture à l’huile ou la sculpture. Facile d’entretien et léger pour transporter avec soi.