Chien aquarelle : 2 tutos + conseils pratiques

Vous aimeriez peindre un chien à l’aquarelle, mais vous ne savez pas trop par où commencer ?

Dans cet article, je vous montre deux exemples concrets de chien aquarelle tirés de mes tutoriels vidéo : un chihuahua sur petit format et un labrador peint dans l’humide avec un rendu réaliste. Vous trouverez aussi des conseils utiles pour réussir vos propres portraits canins, même sans peindre chaque poil un par un.

Les tutoriels complets en vidéo avec l’ensemble des explications ce trouvent dans le Pack tutos.

1er chien aquarelle : un chihuahua

Dans ce tutoriel, j’ai peint un chihuahua à l’aquarelle sur un petit format, destiné à devenir une carte d’anniversaire DIY.

Le dessin du chien

Le dessin du chien a été décalqué à partir d’un modèle photo que j’avais moi-même pris.

Le chien y fait une tête un peu étrange — c’est justement ce qui m’a plu. Mais cette expression particulière aurait été difficile à restituer correctement à main levée : une simple erreur de proportion aurait pu accentuer l’effet bizarre.

Le décalquage m’a donc permis d’éviter les mauvaises surprises et de préserver l’intention du portrait.

Matériel et préparation

J’ai choisi de peindre sur la partie en haut à droite d’un papier au format 24 × 30 cm, séparé en 4 parties. Je le découperai ensuite en deux, avant de le plier pour former une carte.

Le support est un papier aquarelle en coton, plus adapté aux superpositions : comme je souhaitais offrir cette aquarelle j’ai choisi un bon papier. De plus, je l’ai traitée comme un portrait réaliste, en peignant les couleurs couche par couche.

La palette est restreinte à quatre couleurs : bleu outremer (un bleu chaud), terre d’ombre brûlée (un brun), jaune, et rose (un rouge froid, proche du magenta).

La peinture du chien en aquarelle

Le chien, aux poils clairs, est vu en négatif par rapport au pull bleu foncé qui l’entoure. Cela demande de la subtilité, car à l’exception du sommet de sa tête, ses poils ne sont pas ras. La transition entre le chien et le pull ne doit donc surtout pas être trop nette.

Le fond a volontairement été simplifié pour concentrer l’attention sur les éléments importants : le chien et la main.

Sur le modèle photo, une ombre très marquée sépare la main des jambes. Ce type d’ombre est fréquent quand deux éléments se touchent, notamment s’ils sont arrondis. Pour ajouter du réalisme à votre propre aquarelle, je vous conseille de bien foncer ces zones de contact.

Les parties les plus sombres (yeux, museau, bouche) ont été réalisées avec un mélange de bleu outremer et de terre d’ombre brûlée, qui donne un vrai noir.

Pour les longs poils marron qui dépassent des oreilles, j’ai utilisé un pinceau traînard à longue touffe fine. Il est capable de tracer des traits dynamiques d’un seul geste.

Enfin, pour les poils blancs les plus visibles, j’ai gratté délicatement le papier à l’aide d’un cutter, en finition.

Visionner le tuto en vitesse accélérée / l’enregistrer sur Pinterest pour le retrouver :

2ème chien aquarelle : un labrador

Pour ce second tutoriel, j’ai peint un labrador vu de 3/4.

Le dessin du labrador

Là aussi, j’ai choisi de décalquer le dessin. Le point de vue n’est pas simple. Ce n’était pas impossible à faire à main levée — j’avais déjà peint ce même chien sans décalquer — mais un portrait vu de 3/4 augmente les risques d’erreurs.

En portrait, la moindre imprécision peut rendre le visage étrange. Ce n’est pas toujours le cas pour les paysages, où le charme de l’aquarelle vient parfois d’un dessin plus libre, plus spontané. Mais pour un portrait, y compris animalier, je trouve que le décalquage aide vraiment.

Le matériel aquarelle

Je travaille ici sur un papier aquarelle en cellulose. Contrairement à l’aquarelle du chihuahua, je ne vais pas superposer de nombreuses couches. Un papier en cellulose suffit pour ce type de rendu.

La palette est volontairement limitée aux trois couleurs primaires : un bleu froid proche du cyan, un jaune, et un magenta. À partir de ces trois couleurs, je crée tous mes mélanges. Cela me permet de garder une harmonie globale dans l’aquarelle.

La peinture du chien à l’aquarelle

L’un des points essentiels dans ce portrait, c’est de ne pas peindre un pelage trop uniforme. Ce sont les contrastes entre les zones claires et foncées qui vont créer l’effet de volume et donner du réalisme au chien. J’essaie donc de varier les valeurs et les teintes dans le pelage, sans entrer dans le détail de chaque poil.

La bouche du labrador est l’une des zones les plus complexes. Ce n’est pas la partie la plus importante, mais c’est celle qui demande le plus de réflexion. Je choisis de la simplifier, mais seulement après avoir bien compris sa structure. Il est essentiel de savoir ce qu’on simplifie, et pourquoi.

8 conseils généraux pour peindre un chien en aquarelle

1. Soignez le dessin de départ.
   Vous pouvez décalquer la photo ou utiliser une autre méthode de “triche” comme la grille ou le projecteur. Dans tous les cas, il est essentiel de soigner le tracé, surtout pour les yeux : ils doivent être bien placés et pas trop grands.
2. Accordez une attention particulière au regard et au museau.
   Ces deux zones sont les plus expressives dans un portrait canin. Détaillez-les autant que possible pour donner du réalisme à l’aquarelle.
3. Simplifiez les zones complexes, mais en conscience.
   Certaines parties, comme une gueule ouverte, peuvent être simplifiées. Mais prenez le temps de bien comprendre leur structure avant de les interpréter de façon plus graphique.
4. Il n’est pas nécessaire de peindre chaque poil.
   Pour suggérer le pelage, jouez plutôt sur les variations de valeurs et les fondus dans l’humide.
5. Réservez le détail à quelques poils longs si besoin.
   Si certains poils dépassent, vous pouvez les peindre avec un pinceau traînard (ou à défaut, un pinceau fin), parfait pour tracer des traits fins et souples.
6. Peindre dans l’humide suffit pour donner l’illusion de texture.
   Alterner les zones claires et foncées, avec des transitions douces, permet déjà d’évoquer le pelage sans avoir à tout détailler.
7. Utilisez le fond pour faire ressortir le chien.
   Un fond plus foncé permet de faire ressortir les poils clairs en les peignant en négatif.
8. Mais adoucissez les contours si le chien n’a pas les poils ras.
   Lorsque le pelage est un peu long ou flou, évitez une transition trop nette entre le fond et le chien. Cela rendra l’ensemble plus naturel.

En résumé : peindre un chien en aquarelle

Peindre un chien à l’aquarelle demande un peu d’observation, quelques choix techniques… mais surtout de la simplicité. Pas besoin de peindre chaque poil ni d’utiliser une dizaine de couleurs.

Que vous travailliez sur un petit format comme une carte ou sur un portrait plus ambitieux, ce sont les contrastes, le regard, et l’harmonie des couleurs qui feront la différence.

Les deux tutoriels présentés ici montrent qu’on peut obtenir un résultat expressif et réaliste avec peu de moyens.

Et surtout : il n’y a pas une seule bonne façon de faire. Alors testez, ajustez, et prenez plaisir à peindre. C’est ce qui rend chaque portrait unique.

❓ FAQ – Peindre un chien à l’aquarelle

Epingler sur Pinterest pour retrouver ces tutos pour peindre un chien en aquarelle pour plus tard :